Emancipation des travailleur·es autonomes

Le milieu coopératif s’inscrit historiquement dans un projet émancipatoire de ses membres et de la communauté. Plus spécifiquement, certaines formes coopératives (SCIC, CAE)  se sont créées pour répondre à un besoin identifié chez des travailleur.e.s porteur.euse.s de projets (travailleur.e autonome, entrepreneur.e salarié.e…). Elles ont pour objet de proposer un cadre afin d’accompagner au mieux les parcours de vie. Autrement nommé, les coopératives transforment les modes de travail et les conditions d’emploi afin de sécuriser les conditions de vie de leurs membres pour assurer une vie digne.

Celle-ci s’accorde aux possibilités et attentes d’une période donnée. Ainsi le milieu coopératif a, de par le passé, fait progresser le droit (Loi ESS de 2014 en France) et contribue continuellement à améliorer le cadre existant de protection sociale (pensons aux fonds de garantie par exemple). 

Cette recherche-action-création se veut être une contribution sur l’exigeant chemin du progrès social et vise à alimenter les réflexions sur les innovations sociales nécessaires pour répondre aux  besoins – actuels – de cette catégorie de travailleurs.es. 

Cette démarche est en maturation chez les auteur.es bien avant l’arrivée de la crise sanitaire. Cette dernière est venue s’inviter dans la modélisation de la recherche-action-création d’autant que cette crise sanitaire provoque des transformations sociales et économiques importantes. (Voir l’analyse

Au niveau économique, cette crise (sur)révèle la précarité des activités à la mission et la compétition qui fait rage pour assurer sa survie économique. 

Cette mise en relief des caractéristiques et désordres du capitalisme néolibéral – basés sur la mise en concurrence des personnes et des statuts et l’exigence de rentabilité, dont le temps fait partie – interpelle le milieu coopératif.

Quelles sont les problématiques ou aspirations rencontrées par les entrepreneur.es ? Quelles sont les réponses coopératives à apporter ? Comment regarder les moments de crises comme des occasions d’inventer du droit ? Comment les coopératives peuvent-elles réinterroger cette question aujourd’hui ? Comment transformer les désirs exprimés dans des expérimentations concrètes que le mouvement coopératif a toujours su porter ?

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